• Marianne, l'amie épistolaire par excellence.

    elle a débarqué dans ma vie en CM2 : j'étais 1ère de la classe jusqu'à ce qu'elle passe du CM1 en CM2 en cours d'année et qu'elle me chipe mon trône!

    Amie d'enfance, 1ère confidente, on en a eu des crises de fous rires à malmener notre vessie tellement on se tordait de rires.

    ahh! les soirées à l'internat... toi à potasser tes cours de maths/physique-chimie/ bio et moi à dévorer des Stefen King. Pas les mêmes privilèges entre un BAC A2 et un BAC C...!


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  • Cette période trouve son apogée l'année de mon CE2 : j'ai 8 ans et mon instituteur est aussi mon entraîneur de foot.

    On adorait tous M. Caviale. Et nous, ses « poussins », on était ses petits chouchous. On le retrouvait le mercredi après-midi au stade pour l'entraînement et le samedi après-midi pour les matchs. On passait six jours sur sept à ses côtés, et parfois même je le voyais le dimanche quand j'accompagnais mon père au match de l'équipe première.

    Vous l'avez compris : j'étais un vrai garçon manqué. Je n'avais que des copains, je jouais au foot et j'adoptais pendant longtemps la coupe à la stone. Au foot, j'étais même l'une des meilleures !

     Je me souviens d'un épisode qui me laisse perplexe aujourd'hui encore. C'était un samedi : les matchs de débutants, de poussins, de pupilles et de minimes se succédaient les uns après les autres.

    J'avais terminé mon match, et je revenais des vestiaires avec Armel où l'on avait été se désaltérer. Sur le chemin du retour, on rencontre deux gamins de l'équipe adverse.

    « - eh ? c'est vrai que t'es une fille ?!

    - Bien sûr que c'est une fille ! s'est empressé de répliquer Armel.

    Euh ! c'est pas vrai ! les filles, ça sait pas joué au foot ! Menteurs !

    C'est un pédé ouais ! 

    On a failli se battre. Pour me consoler, Armel m'a déclaré :

    - Laisse ! C'est des jaloux. C'est parce que tu joues mieux qu'eux. »

    Des années après, je me demande encore pourquoi cette insulte est arrivée sur le tapis.

    Je suppose que dans son esprit, une fille qui joue au foot, c'est anormal, ça n'a pas lieu d'être, tout comme le pédé pour la majeure partie des gens. S'il m'avait dit "sale gouine", j'aurais peut-être plus compris, et du coup a fortiori</em /> peut-être l'aurais-je mal pris, mais ce « pédé » qui résonne encore à mes oreilles est toujours resté insaisissable. C'est comme s'il sentait quelque chose de différent chez moi, et par conséquent, la seule injure connue et qui allait en ce sens était celle de "pédé".

    Puis, le club a mis à ma disposition un vestiaire où j'ai commencé à aller dès que je suis passée en pupilles. En y repensant, je voyais ça comme une punition : alors que toute l'équipe se préparait dans l'excitation du match, moi je m'habillais en silence. Je crois que j'aurais pu continuer à jouer jusqu'en minimes si j'avais supporté cette mise à l'écart.

     Finalement, j'ai quitté l'enfance quand j'ai quitté le club.

     


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  • Je crois que s'il y avait une époque de ma vie que je voudrais revivre à coup sûr, c'est celle du primaire. Entre six et douze ans en somme, ce qui correspond à la période où j'ai joué au football.

    A cette époque, il n'y avait pas d'équipe de foot féminine pour accompagner cette envie. J'ai donc joué avec des garçons : en débutants, en poussins puis en pupilles.

    A mon grand dam, je n'ai jamais pu atteindre les minimes : mon corps changeait et avec lui, le regard des copains.

    Gamine, je rêvais d'être un garçon. D'ailleurs je me pensais garçon. Puis vint la puberté et son lot de changements. Quand mes seins ont commencé à pointer le bout de leur téton, je me suis demandée ce qui se passait. Il y avait un tel décalage entre ma tête et mon corps.

    J'ai focalisé pendant longtemps sur le torse des garçons, et particulièrement celui de Guillaume.

    Je ne sais pas pourquoi mais j'ai en tête une image précise : Guillaume, en tee-shirt blanc à un cross en tête de peloton. Il court si vite que son t-shirt se plaque contre son torse. Et c'est plat. C'est tout contre et c'est plat, sans bosses. Comme Guillaume était champion de cross, j'associais torse plat et vitesse. Je regardais avec dépit mes deux protubérances qui ne cessaient de grossir et je me disais :

     « - Mais jamais je ne courrais aussi vite que Guillaume ! Ces fichus trucs vont me ralentir ! »

    Et je rêvais d'avoir le torse plat et dur de Guillaume !

    Si à cet âge, on m'avait dit que je ferais un 90 D...

     


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  • Ca y est; nous sommes revenues de nos périples sarde et corse. On a mis quelque 4000 kilomètres en plus dans le compteur de notre camion, lequel nous aura donné bien des sueurs froides à force de faire des coups tordus...

    La descente jusqu' à Livourne, en Italie, pour prendre le bateau fut périlleuse avec moults rebondissements. Au départ, esprit vacances oblige, on a privilégié les nationales, en évitant soigneusement l'autoroute. Tout s'est passé joyeusement jusqu'à Chambéry. Là, le moral a commencé à descendre au fond des chaussettes.

    Lundi 1er août, nous avons subi un embouteillage en pleine montée à l'entrée du tunnel du chat qui a été fatal au camion. Nous avons été obligées de nous arrêter sur bas côté au vue de la fumée noire qui jaillissait du moteur (situait à l'arrière). Panique à bord, on se voyait déjà appeler une assistance et ramenées en Normandie: finies les vacances!!!

    Heureusement un gentil monsieur a plongé son nez dans le moteur, en nous expliquant que le camion subissait une grosse surchauffe et que la fuite n'était rien d'autre que le liquide de refroidissement qui s'échappait à cause d'une forte pression. Il n'y avait donc aucun problème mécanique, il suffisait de prendre notre mal en patience et d'attendre que le moteur refroidisse gentiment.

    On a donc attendu 1h30, profitant de cette pause imprévue pour manger un morceau. A 20h30, nous sommes reparties, toujours sur le qui-vive et aux aguets, surveillant avec une attention fébrile la bouche d'aération à l'arrière du camion à l'aide des rétros.

    Là, après mûre réflexion, nous avons opté pour le Tunnel de Fréjus, en se disant qu'il fallait éviter au camion le maximum de montées en montagne. Mais...nous devions être les seules dindes à ne pas savoir que le Tunnel de Fréjus était fermé! Arrivée à Modane à 22h30, complètement exténuées et anxieuses à l'idée de devoir monter le Col du Cenis (2084 m) le lendemain, faute de pouvoir emprunter le tunnel!

     


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  • une page de mon carnet.

    je ne peux pas passer l'image en plus grand, aussi mettez vos lunettes pour tenter de lire... bonne chance!


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